/sex!\ Welcome in Hell ! {Featuring Shàn only}

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Shàn venait de courir lui même vers sa perte. Insouciant, il avait sauté d'un bond aveugle et innocent droit dans le précipice de la punition infernale. Belzébuth était conscient de cela. Mais, sadique qu'il était, patient prédateur amusé par sa proie déjà morte mais toujours certaine que la vie est une chose acquise, il apprécia chaque mouvement, chaque battement de cils de son esclave malchanceux, et définitivement idiot. Son humain avait eu le malheur de ne pas écouter assez attentivement les paroles du démon des démons. Il avait osé user une nouvelle fois de sa langue fourchue et bien trop pendue. Ses pas vers la corbeille de fruits, sa seconde phrase, le fruit qu'il prit en main d'un air dégouté... L'Empereur observa tout, avec la plus grande attention. Il se fit sérieux à la place de son valet, sérieux comme il aurait dû l'être. Conscient comme il aurait dû l'être... De ses derniers instants en tant qu'homme tel qu'il l'était. Pauvre de lui, petite chose fragile incapable de connaitre son destin tragique, là où belzébuth avait tout contrôle. Et il revint vers lui, lui tendant la mandarine d'une main sure d'elle, confiante... A cet instant, le Démon mit fin à son jeu morbide. Il trancha la langue de l'humain vaniteux.

Belzébuth n'avait pas bougé. Son livre toujours en l'air, il honorait son esclave d'un air glacial, tandis que celui-ci se voyait horrifié de sentir dans sa gorge que son muscle manquait. En effet, il venait de lui prendre sa langue. Et son sang de basse qualité se répandait sur le sol, bavé par une bouche à présent tout à fait vide. L'Empereur ne répétait Jamais. Il avait prévenu son esclave que s'il lui parlait de nouveau d'une façon désinvolte, il se verrait raccourci de sa langue de vipère. Quand il s'agit de meurtre, de sang ou de torture, la parole de Belzébuth n'est jamais à prendre à la légère. Tous ses sujets, sans exceptions, l'avaient déjà appris à leur dépends. C'était ce soir au tour du petit Shàn, à présent dépouillé de son arme la plus efficace en ces lieux : La parole. Le sang ne coula pas longtemps, et très peu. Et il n'aurait pas mal, car le Démon lui avait coupé net la langue en cautérisant la plaie de façon magique et extrêmement rapide. Mais il pouvait sentir un nouveau vide en lui, à présent. Une leçon d'apprise. Une punition. La première.

- En effet, je ne te remercie pas.

Il enfonça ses dents dans le fruit bien juteux.

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Insouciant, inconscient même, Shàn attendait que le démon prenne le fruit, sans trop se soucier de ce à quoi il pouvait bien penser. Après tout, un démon, ça ne pensait qu'au mal et il n'était pas très porté à imaginer des scènes d'horreur, pour sa part. C'est au moment où son pseudo maître prit le fruit de ses mains que la tragédie arriva. Soudainement, il n'arrivait plus à sentir sa langue, organe précieux qu'il avait en fait toujours apprécié, très utile pour embrasser et donner du plaisir à ses compagnes. À la place, une vive douleur se fit sentir et sa bouche se remplit d'un liquide au goût un peu amère. Atterré sur le coup, ne supportant pas la douleur trop soudaine, il posa un genoux à terre, puis lâcha une plainte, faisant ouvrir ses lèvres et laissant ainsi tomber un filet de sang au sol.

À sa grande surprise, rien d'autre ne tomba, pas de morceau, ni même de bouillie de langue. Elle avait, semble-t-il, totalement disparu de la surface de ce monde, par un de ces petits tours de passe-passe dont seul le démon avait le secret. Au bout de quelques secondes, néanmoins, cette souffrance fit petit à petit place à un autre sentiment, bien pire encore. Relevant les yeux vers celui qui tâchait visiblement de le dresser, c'est avec un regard de pure haine qu'il le toisa. Un long moment il soutint son regard avant de réussir à se relever pour retourner sur le lit et lui faire dos. Cet être était dangereux et, même si Shàn le détestait de plus en plus, il ne lui donnerait pas d'autres occasions de le faire souffrir pour son petit plaisir sadique.

En fait, une autre raison poussait le jeune homme à cacher ainsi son visage, tant en présentant son dos à son ennemi qu'en laissant tomber ses longs cheveux d'argent sur son visage. Des larmes avaient commencé à apparaître juste avant qu'il ne se lève plus tôt, menaçant de gâcher la perfection de son visage. Ces larmes étaient le cri de son désespoir, celui-là même qu'il tâchait de taire depuis qu'il s'était réveillé, ce vide atroce qui ne venait que d'empirer soudainement alors qu'il avait désormais perdu une nouvelle partie de son être. Le démon le dépouillait petit à petit, et cette sensation de n'être plus lui-même était difficile à supporter. Pourtant, il ne voulait pas abandonner. Combatif qu'il était, il s'acharnait contre ce désespoir même, alors qu'il forçait ses yeux à s'assécher, qu'il entretenait le feu de la colère brûlant en lui pour ne pas sombrer dans la folie et l'errance psychologique.

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Belzébuth venait de terminer son livre. Ouvrage qui retourna directement se reposer dans la bibliothèque, après un vol rapide et inexplicable. Il se leva de son siège, laissant Sabathan s'enfuir doucement vers la cheminée pour s'y lover, afin de piquer un petit somme, et se tourna vers l'humain qui pleurait. Il le savait, car en lui-même, l'âme de Shàn criait son désespoir encore plus intensément que sur le visage de l'humain meurtri dans sa chair. Lentement, silencieusement, le démon s'approcha de son esclave au chagrin sans limite, et, une fois arrivée juste derrière lui, il posa sur ses douces épaules ses deux mains dont l'aura maléfique l'aurait rendu malade s'il n'était pas à lui, possédé, et que sa présence lui faisait à présent beaucoup de bien. Malgré le fait qu'il venait de lui couper la langue et de le priver de la parole, Shàn ne pourrait s'empêcher de ressentir un grand soulagement à son contact. Cruel destin, décidé par le plus cruel des démons de l'Enfer. Belzébuth savait que son humain luttait actuellement pour ne pas se laisser aller. Il le savait, et il allait mettre fin à ses derniers rêves salvateurs. Il allait le ramener vers la réalité qu'il fallait qu'il affronte pour survivre. Ses lèvres s'approchant de son oreille droite, il lui souffla en chuchotant, d'une voix aussi glaciale que désirable :

- Laisse toi aller maintenant. Perds tout espoir, et accepte ton destin. Sombre dans le désespoir, car d'autre issue, il n'y en a pas. Tu m'appartiens jusqu'à la mort. Et si tu t'abandonnes à moi, si tu me vénères, si tu me chéris comme ton Dieu, le peu de vie qu'il te reste sera illuminée par Moi. Accepte l'inéluctable. Tu es à moi. L'accepter te rendra heureux.

Il l'avait pris par les épaules et l'avait ramené contre son torse, le serrant à présent comme le serpent attrape sa proie sans défense. Shàn ne pouvait rien contre ses caresses. Il le possédait.

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Shàn luttait, de plus en plus, contre ces larmes menaçant de couler, contre ce déluge retenu par la seul barage de sa volonté, mais c'était si dur. Chaque seconde, il sentait le flot gonfler, presser encore et toujours plus, si fort qu'il se demandait s'il n'allait pas finir par craquer. C'est malheureusement ce qui arriva après un moment, mais cela n'était plus dû à ce désespoir insupportable, au contraire. Lié si intimement à la personne de Belzébuth, il l'avait senti se rapprocher, sans même avoir à le regarder. Chaque pas qu'il faisait donnait un peu plus de soulagement au jeune homme, comme s'il revivait soudainement, et c'est précisément cette sensation de nouvelle plénitude qui le fit pleurer, laissant s'échapper les sanglots qu'il avait si difficilement retenus jusqu'à présent.

Bientôt, le démon fut juste derrière lui, posant sur lui ses larges mains brûlantes et glacées tout à la fois, sensations si ambigües, mais peu importantes aux yeux de Shàn qui ne voyait là qu'une source infinie de réconfort. Dès qu'il fut proche, il ferma les yeux, savourant ce répis, avant même d'entendre sa voix, et les promesses de délivrance l'accompagnant. Avec attention, bien qu'un peu déconnecté, il écoutat chacun des mots sortir de ces lèvres lui paraissant soudain si désirables. Il voulait qu'il abandonne, il voulait qu'il perde espoir, qu'il accepte de se soumettre entièrement pour enfin avoir droit à son bonheur. Shàn aurait bien voulu, tout pour cesser de souffrir ! Il n'y avait qu'un problème : de part sa nature même, il était incapable de se soumettre.

Alors qu'il se laissait enlacer par le démon, se sentant en sécurité au creux des bras de l'être même qui l'avait privé de son essence et de sa langue, il n'avait de cesse de secouer la tête, sans grande conviction pourtant. Il voulait s'abandonner, mais l'idée de sombrer dans le désespoire ne lui plaisait pas le moins du monde. Il aurait bien voulu avoir accès à ce bonheur, quitte à devenir son esclave, mais il était incapable de se laisser dompter, ce n'était pas dans sa nature. Maintenant, avec la langue tranchée, comment pourrait-il seulement expliquer cela au démon ? Muet qu'il était, il se mériterait encore une punition aussi atroce que celle qu'il venait de subir et cela ne l'enchantait pas le moins du monde.

Se pressant contre le corps de son maître, sans même y porter attention, il était submergé par le désarroi de ne pouvoir rien faire pour améliorer sa situation, de ne pouvoir ni se sortir de ce monde chauchemardesque, ni apaiser la colère de son maître par une fausse obéissance.

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Sous son étreinte sans égale, Shàn s'était laissé aller. Belzébuth avait déjà grandement réussi sa tâche. Son esclave, un humain comptant certainement parmi les plus incroyablement orgueilleux, avait en seulement quelques minutes passées à ses côtés perdu tous sens des anciennes réalités. Il avait vu sa fierté bafouée, son corps également, et son esprit. Le Démon avait totalement broyé tout ce qu'il avait de précieux, son caractère et sa personnalité avait été détruites par son âme experte et détestable. Le Mal triomphait de tout, des forts comme des faibles. Ainsi, il l'avait serré de plus en plus fort, l'accueillant dans ses bras forts et nus, le faisant entrer dans son aura diabolique qui ne tarderait pas de mettre à bas ses dernières défenses, pourtant réellement puissantes pour un simple humain. L'Empereur pouvait sentir l'odeur de son esclave, ses cheveux parfumés et sa peau douce comme celle d'un incube. D'un geste doux et puissant, il délaissa les épaules de Shàn pour caresser son torse des paumes de ses mains expertes. Dans très peu de temps, l'humain ne pourrait plus rien contre lui. Il s'abandonnerait, et il lui appartiendrait totalement. Il deviendrait sa chose, son jouet parfait. L'esclave de Belzébuth. Et quand il aurait gouté une seule fois à l'allégeance envers le Démon des démons, il ne saurait plus jamais lui résister. Shàn était sur le point de perdre toute la vie qu'il laissait derrière lui, qui tomberait dans l'oubli, absorbée par le dévoreur d'âmes. Ne compterait plus pour lui que son Maître. A l'affut de son attention, de son bon plaisir, du moindre geste. Le Démon avait gagné. C'était inéluctable.

Dans un souffle brulant, Belzébuth chuchota à son humain :

- Cesse de lutter. Abandonne toi.

Ses mains chaudes comme l'Enfer le caressaient avec force et sensualité. Serré contre lui, il aurait pu le mordre et lui arracher la gorge. Mais il était son esclave, sa chose à lui, Maitre égoïste, qui avait son utilité. Son humain, qui allait devoir laisser sa fierté et sa volonté loin derrière lui, et se perdre dans l'impuissance. Dans la servitude. Attiré implacablement par un désir impossible à refouler. Il avait contre lui l'incarnation du Mal. L'incarnation du plaisir respirant dans sa nuque. Prêt à le prendre tout entier au moindre signe de faiblesse.

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Plus le temps passait, plus la prise du démon se resserrait sur son corps indécis, ce corps qui luttait malgré lui alors que sa raison lui disait d'abandonner. Son bien être ne faisait que croitre avec les secondes qui filaient, de même que ces défenses qu'il avait érigées contre lui. Son esprit semblait devenir de plus en plus faible, sans aucune volonté, sauf une seule : sentir davantage ce corps brûlant contre le sien. Il sembla qu'il fut rapidement exaucé, une main large se glissant soudainement sous ses vêtements pour aller parcourir les dunes sablées que représentaient son torse et son ventre, tous deux finement musclés, tous deux incroyablement doux.

Malgré lui, Shàn laissa échapper un soupir, un semblant de gémissement, alors qu'il était envahi par une vague soudaine de plaisir charnel. Par automatisme, il se pressa davantage contre ce corps si chaud, si fort, si agréable, qui pouvait être tant destructeur que protecteur. À cet instant, il ne cherchait visiblement pas à le blesser, au contraire, et Shàn ne voyait pas de raisons de lui résister dans de telles circonstancces. Certes, il n'avais jamais vraiment ressenti de désir pour un autre homme alors qu'il était encore sur terre, du moins pas à ce point là, mais il était prêt à faire une entorse à son habitude, ce sentant presque envoûté par cette présence, par ce souffle chaud dans sa nuque, par cette voix grave et sensuelle au creux de son oreille.

**Pitié... ne me faites plus souffrir... jamais....je veux.... je veux encore de cette paix.... j'en veux encore plus.... pitié.... **

Il ne pouvait parler, n'osant encore paraître ridicule à essayer de balbutier d'indéchiffrables borborygmes, alors il pensait, aussi fort qu'il le pouvait, soupirant toujours, souhaitant que le démon puisse l'entendre ou, du moins, deviner ses intentions. Sa fougue naturelle, son indomptabilité, n'avait peut-être pas encore disparu, mais, au moins pour cette fois, il conscentait à s'offrir corps et âme à son bourreau, ne pouvant souffrir davantage d'être attisé sans recevoir aucune satisfaction par la suite.

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Belzébuth sentait que son humain était définitivement trop fier et orgueilleux pour se laisser aller totalement à lui. Mais sa victoire n'en était pas moins totale. Il l'avait dressé comme on dresse un animal récalcitrant. Et il connaissait par avance ce qui suivrait cette nuit. Après avoir connu la caresse de l'incarnation du Vice, Shàn serait à jamais envouté par ce qu'il aurait gouté. Il ne vivrait plus que dans l'espoir de sentir de nouveau les caresses du Démon des démons. Les caresses les plus intenses, incomparablement plus érotiques que celles de n'importe quel être. Il lui suffisait de le toucher pour lui donner un orgasme, tant son âme millénaire était douée de magie maléfique et de puissance occulte. De son aura, son esclave était à présent le prisonnier soulagé. Il pouvait le sentir. Il venait de se laisser aller à lui, son corps s'offrant, son esprit s'abandonnant au plaisir et au soulagement. La bataille entre les deux êtres, perdue d'avance, arrivait à son terme. Il n'avait tenu que quelques ridicules secondes avant de s'oublier et de laisser à l'Empereur le soin de s'occuper de son enveloppe charnelle quasiment inerte, attendant d'être possédée. Et Belzébuth ne se fit pas prier. Il prit possession de son humain, à présent complètement sien, et l'emmena lentement jusqu'au magnifique lit à baldaquin devant lequel il l'avait étreint. Puis il le jeta sur les draps d'un coup sec, rompant leur contact, et sentant qu'à présent, la seule chose que désirait Shàn, c'était que son Maitre revienne à lui. Ses lèvres esquissèrent alors un grand sourire sadique de satisfaction. C'était tellement facile. Il grimpa à genoux sur le lit, observant comme un serpent l'humain qui avait atterri sur le ventre, et s'allongea sur lui, déjà excité par sa victoire fulgurante et par le plaisir qu'il allait avoir à le salir de son corps maléfique. Il se colla à lui, attrapant ses poignets et les courbant dans son dos, faisant de lui son prisonnier vaincu, tout en lui léchant la joue d'un air mauvais. Il pressa fortement son bas ventre sur les fesses de l'humain, se préparant à achever ce qu'il avait commencé. Il le possèderait bientôt totalement, et Shàn deviendrait définitivement incapable de vivre sans lui, sans cette sensation de plénitude qu'il ressentirait bientôt. Il allait devenir sa drogue. Son besoin vital. Très bientôt.

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Comme s'il avait entendu son appel, ou comme s'il lisait carrément dans les plus obscures parts de son être, Belzébuth avait soudainement soulevé Shàn pour le jeter brusquement sur le lit, lui promettant une nuit riche en émotions, sensuelles et sexuelles. Pour sa part, Shàn ne savait pas s'il apprécierait cette brusquerie, cette animosité, pour une première fois avec un être du même sexe que lui. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de désirer retrouver la proximité de son corps brûlant, alors qu'il était allongé sur le lit, à plat ventre, le visage tourné vers lui, le regard presque suppliant. Il avait besoin plus que tout de cette présence démoniaque qui le faisait se sentir à nouveau complet, malgré le fait qu'il s'agissait également de la présence d'un être qu'il détestait encore quelques minutes plus tôt.

Bientôt, le démon se retrouva à nouveau contre lui, pour son plus grand plaisir, lui faisant échapper un soupir d'aise, de contentement. Si son regard de braise, de prédateur, son sourire carnassier et son allure si suave l'avait fait frissoner juste en l'observant, sentir maintenant cet organe symbole de sa virilité, pressant contre son séant avec une insistance certaine, était tout simplement extatique. Ce n'était plus des soupirs qu'il poussait, mais de véritables gémmissements retenus, prononcé de sa voix claire, jeune, le rendant carrément encore plus désirable, si cela était possible. Certes, la position dans laquelle le démon avait mis ses bras était quelque peu douloureuse, mais étrangement, cette douleur se mêlait à son plaisir, submergeant son corps de vagues de désir plus intenses que ce qu'il avait jamais pu connaître auparavant.

Les pressions sur son séant, cette langue curieuse sur sa joue, tout contribuait à lui faire perdre ses sens. Il semblait en vouloir toujours plus, soupirant de plus belle, les yeux fermés, le corps littéralement en feu. Ses mains ses serraient dans son dos, cherchant parfois à aggriper celle qui les maintenait si solidement prisonnières, contre leur gré, alors qu'elles ne désiraient qu'une seule chose : toucher. Son corps entier recherchait ces contacts qu'on ne lui accordait que partiellement. Ses lèvres suppliaient d'être enbrassées, ses vêtements mourraient d'envie d'être arrachés et ses doigts auraient donné tout pour toucher ne serait-ce que quelques centimètres de peau de ce corps si masculin, mais si démoniaque. Il ne pouvait donc rien faire, simple prisonnier qu'il était, simple marionnette dans les mains de cet expert du plaisir et du vice.

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Voyant avec toujours autant de satisfaction que son humain se laissait dominer avec un plaisir impossible à dissimuler, Belzébuth entreprit de continuer sa besogne. Mais Shàn n'aurait pas droit au traitement de faveur d'Azazel. La démone était la seule à pouvoir bénéficier de véritables caresses et de baisers sincères. Les courtisanes, parfois, recevaient des caresses plus douces que d'habitude, lorsque l'Empereur était de très bonne humeur, mais rien de plus. Il allait violer son humain comme il aurait violé n'importe laquelle de ses victimes. Et il le faisait pour une bonne raison. Car une fois cela fait, Shàn ne pourrait plus jamais se passer de lui, et il aurait perdu toute la volonté de résistance qui pouvait encore lui rester. Il lui appartiendrait totalement. Plaquant sa main puissante contre la nuque de sa victime, il enfonça sa tête dans l'oreiller de satin presque trop profondément, le laissant respirer, ou presque. Et de l'autre main, il arracha sa chemise blanche d'un coup sec, et fit de même pour son jeans qui s'envola jusqu'à la cheminée. Ses dessous suivirent très rapidement le même chemin, et l'humain se retrouva nu, sans défense aucune, offert à son Maitre, prédateur sanglant et mauvais le toisant comme il aurait toisé la plus petite des souris. Se léchant les lèvres, et le gardant toujours à sa merci grâce à sa force spectaculaire, Belzébuth dégrafa son pantalon et le retira sans mal, avant d'attraper la somptueuse chevelure de l'esclave, ramenant le haut de son corps vers lui, le mettant à genoux sur le lit. Il lui mordit l'oreille droite si fort qu'il aurait pu la lui arracher, et laissa son souffle de feu pénétrer jusqu'à ses tympans à l'affut. Lui aussi à genoux, il fit frotter son membre raidi par son excitation sadique contre la peau de Shàn, s'apprêtant à le pénétrer sans aucun préliminaire. Cela allait lui faire très mal, mais il savait qu'il en éprouverait également un bien-être surnaturel sans égal. Lui mordant à présent le cou comme s'il désirait lui arracher la peau, il l'entoura de ses bras puissants et passa ses mains sur son ventre, puis constata que son humain était lui aussi au plus haut niveau de son excitation en le caressant plus bas. Dans quelques secondes, il lui montrerait quelle était sa fougue, la fougue du Démon des démons. Celle que l'on ne peut qu'aimer, aussi douloureuse soit-elle. Et la salive, due à son impatience de l'y faire gouter, montait à l'intérieur de sa gorge.

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Si son corps criait pour un peu de tendresse, étrangement, il ne restait pas indifférent à la brutalité bestiale du démon. Belzébuth le malmenait sans vergogne, l'étouffant presque en pressant son visage dans l'oreiller de satin, lui arrachant les seuls vêtements qu'il avait pour se couvrir, le traitant comme s'il était encore moins qu'un animal de compagnie, un objet dont il faisait tout ce qu'il voulait. Pourtant, intrinsèquement, Shàn ne pouvait s'empêcher d'apprécier la situation, et surtout le spectacle. La tête toujours de côté, il avait comme apparemment maigre consolation de pouvoir voir cette expression perverse sur le visage de son maître, cette langue presque aguichante glissant sur ses lèvres atrocement désirable et même ce membre, gonflé de sang, plein de vie, n'attendant que le plaisir de se loger dans un endroit chaud et confortable, lui en l'occurence.

Il n'eut cependant droit à cette vision que pendant un laps de temps beaucoup trop court. Déjà, le démon le redressait, avec sa violence habituelle, pour le presser de nouveau contre son torse. Ainsi se mêlaient douleur et soulagement, souffrance physique, due à ces morsures bestiales, et appaisement total de se retrouver à nouveau si proche de ce corps qui le rendait fou de désir. Shàn était tiraillé entre ces deux mondes, ces deux opposés qui, pourtant, se mêlaient en lui comme s'ils n'avaient toujours été qu'une seule et unique entité, fusionnée. Il gémissant alors ce plaisir naissant, embrasant son corps, durcissant son sexe comme jamais auparavant, excité par la bouche dans son cou, le membre attisant son intimité, et ces mains si viriles explorant l'entièreté de son buste pour finalement se poser sur son sexe en manque d'attention.

Shàn voulait plus, toujours plus. Il ne parvenait pas à se contenter de tout ce que le démon lui offrait dèjà. Plus il recevait, plus il avait l'impression que quelque chose d'encore plus intense attendait, caché quelque part dans les méandres obscures des pensées de Belzébuth. Il ne pouvait cependant pas demander verbalement, mis à part avec des gémissements soutenus, des soupirs répétés sans arrêts. Il se pressait autant que faire se peut contre le corps de son bourreau et avait même fini par glisser une main dans la chevelure de celui-ci, caressante, et l'autre sur les mains lui procurant tant de plaisir. Il avait le sentiment de ne vouloir qu'une seule chose : se fondre en lui, fusionner avec lui, ne devenir qu'un avec cet être démoniaque.

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Le membre excité de Belzébuth frottait entre les fesses de son esclave, qui semblait ne plus pouvoir rester ainsi sans aller plus loin. Tout son corps hurlait de désir et appelait désespérément son Maitre. Il voulait qu'il le possède. La victoire du Démon était donc à présent complète... Shàn n'était plus qu'un être en attente d'un autre. Son Dieu. L'empereur n'avait eu aucun mal à faire en sorte que les choses se déroulent ainsi. Il avait agi comme il agissait depuis des milliers d'années, forgé par l'expérience et par un pouvoir toujours grandissant. Il était imbattable, en ce qui concernait le vice. Et il en profitait, bien plus que de raison. Il attrapa d'un coup sec l'intimité du petit humain et la pressa entre ses doigts, allant et venant, le rendant fou, mais faisant bien attention de ne pas encore le faire jouir. Il voulait jouer avec lui avant cela. Il le plaqua donc sur le lit, appuyant son ventre sur les draps de soie rouge sang, et le pénétra sèchement, l'oppressant soudainement de toute la puissance dont il était capable sans le tuer pour autant. Ses mains massaient à présent fortement les épaules de Shàn, et il vint sur lui pour lui mordre le dos, lui arrachant des morceaux de chair. Il savait que cela n'était rien en comparaison du plaisir que le gamin ressentait à ce moment précis. Il allait et venait, créant la douleur autant que la jouissance en son esclave, et continuant de massacrer sa peau jadis douce et parfaite. Maintenant, son avenir était scellé. Il découvrait le plaisir que pouvait donner le Démon des démons, et pour toujours, il en serait dépendant. Contraint pour l'éternité de vivre par et pour cette relation qui les unirait jusqu'à la mort. Muet qu'il était, il ne pouvait que gémir. Et Belzébuth lui tira les cheveux violemment , tout en continuant de se mouvoir à la perfection en lui. Malgré l'absence de préliminaire et sa bestialité, le souverain cruel qui ne se souciait en aucun cas du bien être de son valet donnait à celui ci plus qu'il n'avait jamais ressenti. Et ses à coups se firent de plus en plus sauvages. De plus en plus douloureux, allant jusqu'à faire saigner l'innocent qui lui appartenait à présent.

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Marionnette entre les bras du grand démon Belzébuth, de son maître, Shàn semblait avoir perdu toute volonté, mais ce n'était qu'une apparence. En fait, un désir restait dans son être, un seul, plus grand que tout, celui-là même que son amant allait sous peu satisfaire alors qu'il s'attaquait désormais à son membre, le malmenant brusquement, mais envoyant pourtant des vagues de plaisir, que dis-je, des tsunamis orgasmiques dans tout le corps de Shàn. Ce désir, ce souhait, n'était nul autre que le fait de le sentir enfin en lui, cet appendice qui ne cessait d'exciter la partie postérieure de son corps, lui jurant des sensations plus intenses que ce qu'il avait jamais connu jusqu'à présent. Tremblant entre ses bras, gémissant, se plaquant de plus belle contre son torse, le jeune homme n'attendait que cela, désormais totalement dépendant des attentions si brusques mais délicieuses de son bourreau.

C'est probablement pour cela qu'il ne se plaignit pas lorsqu'il se fit plaquer sur le matelas, perdant le contact d'avec cette main généreuse sur son sexe. Il fut cependant rapidement consolé par la suite des événements, alors que l'on satisfaisait enfin son désir. Belzébuth l'avait finalement pénétré, sèchement, sans préparation, lui arrachant un cri de douleur atroce puisque cette partie si intime de son anatomie était encore totalement vierge de toute présence étrangère. Assez étrangement, ces cris se transformèrent rapidement en gémissements de plaisir alors que le sexe imposant du démon se mouvait en lui, allant et venant, imposant sa présence à son corps, glissant, frottant, pressant sour la myriade de nerfs responsables du plaisir qui tapissaient cette caverne si étroite, si chaude, mais si confortable pour qui que ce soit se risquait à y pénétrer.

Bientôt, alors qu'il se convulsait déjà sous le plaisir, ne pouvant retenir un seul instant ce nombre incalculable de gémissements et de cris de plaisir, Shàn put sentir les crocs du monstre humanoïde transpercer la peau de son dos, tirant dessus, la meurtrissant atrocement. Pourtant, cette douleur ne l'incommodait même pas. Au contraire, elle semblait plutôt se mêler à son plaisir pour venir le multiplier par mille, le submergant sous un torrent de sensations incompréhensibles, indéchiffrables, noyant son cerveau sous un flux d'informations qu'il ne pouvait plus traiter, ne les interprétant que d'une seule manière, maintenant, soit en sensations atrocement agréables.

Ainsi, ni la douleur de ses cheveux brusquement tirés, ni la déchirures de son séant ne purent étouffer son plaisir suffisamment pour le faire disparaître. Il avait tout simplement trop bon, et ses nombreux gémissements l'indiquait très clairement. S'il avait pu, il aurait crié au démon d'y aller plus fort, plus vite, plus profondément, tellement il en voulait plus, toujours plus, éternel assoiffé de sexe, de cette présence réconfortante que représentait désormais son maître. Muet qu'il était, la seule chose qu'il pouvait encore faire, c'était aggriper la hanche de son maître pour le presser davantage contre son bassin, presser le sien contre celui du démon et gémir de plus belle en exposant son beau visage tordu par le plaisir infini qu'il ressentait alors.

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L'acte cruel de Belzébuth dura ainsi plus d'un quart d'heure. Il n'y avait là aucune douceur, aucun amour, aucune affection. Pas de mots doux et rassurants, ni de caresses réconfortantes. Il n'y avait que le viol sauvage d'un esclave qui ne pouvait qu'y prendre gout, car il était possédé. Lorsqu'il se retira de lui, le laissant ensanglanté, couché sur le lit, mort de fatigue, l'empereur regarda son humain comme on regarde un travail terminé. Ca, c'était fait. Il lui avait fallu moins d'une heure en tout pour mettre au pas ce coléreux petit être, qui savait à présent qu'il ne pouvait rien contre le démon. Belzébuth vit qu'il serait incapable de bouger pendant un long moment à nouveau, et qu'il allait probablement s'endormir d'ici peu. Rien de plus normal après un tel traitement, et surtout un tel plaisir. Il ne savait pas si Shàn avait joui une fois, plusieurs ou aucune, et il s'en foutait royalement. Lui-même n'avait pas joui. Une créature inférieure n'arriverait jamais à lui donner un plaisir suffisant pour cela. Nonchalamment, il se leva, et observa sa victime toujours étendue, inerte, muette et inoffensive. S'il avait pu éprouver de la compassion, cette scène l'aurai touché. Il aurait ressenti de la pitié pour ce pauvre humain arraché à son monde puis violenté, meurtri, et violé. Mais l'Empereur n'en éprouvait aucune, et il toisa froidement son œuvre, fier de lui comme à son habitude. Puis, caressant Sabathan au passage, il se dirigea lentement vers l'immense salle de bain, qui n'était en fin rien d'autre qu'une source chaude dans la pièce suivante, et y resta longuement, pour se nettoyer et se détendre. Puis il se rhabilla, et avant de sortir de ses appartements, il envoya d'un ton glacial à son esclave, toujours sur le lit :

- Tu es maintenant marqué, muet et obéissant. Tu peux sortir de la chambre jusqu'à nouvel ordre.

Et la porte claqua derrière lui.

{ La chapelle }

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Rué de coup de butoirs par son nouvel amant, Shàn se sentait complètement déconnecté, comme ailleurs, hors de ce monde affreux dans lequel il serait enfermé pour l'éternité. Pour lui, la seule chose qui existant à l'instant présent, c'était Belzébuth, sa présence réconfortante, cette sensation d'être enfin complet grâce è lui, mais surtout son membre lui faisant ressentir un plaisir immense qui lui avait été juque là totalement inconnu. Il gémissant sans cesse, incapable de cacher son bonheur, bougeait en cadence, suivait le rythme sauvage de son maître, jusqu'à ne plus pouvoir tenir, renversé par une vague de plaisir encore plus intense que les autres. Son corps se cambra soudainement, se collant contre ce corps si musclé, son bassin se pressa davantage contre celui du démon, et son corps ce resserra autour du membre de son bourreau, véritable étaux refermant le passage qu'était son intimité, comme s'il cherchait à retenir ce serpent des plaisirs tout au fond de son corps.

Il était divinement désirable dans cet orgasme et peut-être était-ce pour cela que les allées et venues du démon en lui ne cessèrent pas. Shàn ne s'en faisait pas, il avait tout son temps pour jouir à son tour et il ne doutait pas un instant qu'il finirait par trouver son plaisir. Pour sa part, il préférait continuer de profiter du moment, savourant énormément ce que son maître lui donnait, même s'il n'y avait ni tendresse ni amour, tout simplement parce que la seule présence de celui-ci lui suffisait. Il n'avait pas encore résolu le mystère de ce bien-être relatif à la présence de Belzébuth, mais à ce moment précis, il ne s'en souciait pas. Tel un vampiire opportuniste, il prenait tout ce qu'on lui donnait et cherchait même à en avoir toujours plus, accompagnant son amant dans ses mouvements.

Une seconde fois, il jouit, toujours aussi beau, toujours aussi excitant dans son orgasme extatique, mais cette fois, tout s'arrêta. Belzébuth s'était retiré de lui, alors qu'il était pourtant sûr de ne pas l'avoir senti jouir à son tour, sûr de ne pas avoir senti de sperme innonder l'intérieur de son corps. Surpris, les sourcils froncés, il le regada donc s'éloigner, et n'apprécia pas plust ce qu'il dit avant de s'en aller. Il le croyait donc dompté ? Il pensait qu'il allait pouvoir faire tout ce qu'il voulait de lui maintenant ? Shàn allait lui montrer qu'on ne le domestiquait pas aussi facilement. Mais pour l'instnat, il était mort de fatigue, incapable de bouger, vidé par le double orgasme qu'il venait de vivre, les deux meilleurs orgasmes de toute sa vie pour être honnête. Il n'était donc pas en état de faire de plans. De toute façon, il n'avait pas l'intention de réellement nuire au démon, pas après ce qu'il venait de vivre, mais il ferait valloir son opinion d'humain libre, d'une façon ou d'une autre.

En attendant, il se contenterait de dormir, afin de récupérer des forcces pour les jours qui allaient venir, jours qui seraient sûrement riches en émotion, puis qu'il allait s'efforcer de tenir tête au pire démon qui soit tout en s'organisant pour rester en vie. Ce ne serait pas une mince affaire. Pour ce qui était des sorties, muet qu'il était, il ne voyait pas trop l'intérêt, puisqu'il serait totalement incapable de converser même s'il rencontrait des démons moins hideux, dont il n'était même pas sûr de l'existance, Il resterait donc ici, dans la chambre de son bourreau, patiemment, à jouer avec le mignon Sabathan une fois réveillé et à tâcher de trouver un moyen de communiquer ne nécessitant pas une langue.

Sombrant dans le sommeil, il ne se réveilla que de nombreuses heures plus tard, quelque peu courbaturé par les ébats qu'il venait d'avoir avec le démon. Allant dans la salle de bain, il nettoya son corps souillé par son sperme et son sang. Une fois tout propret, il fouilla dans la chambre pour trouver de quoi se vêtir. Ne voyant rien, il prit un drap propre dans une armoire et s'emballa dedans avant de partir à la recherche de papier et d'un crayon. Malheureusement, après une bonne heure de recherche approffondie, il ne trouva absolument rien. Résolu à ne pas se laisser abattre, il pris son courage à deux mains et ouvrit la grande porte de la chambre. S'il ne trouvait rien à l'intérieur, il allait chercher à l'extérieur. Priant pour qu'il ne rencontre pas de démons moches lui voulant du mal, il ajusta son drap, puis franchit la porte, nerveux.

[Les Couloirs]

» Dead as dead can be {Featuring Samael only}